Comme l'a dit Éloi dans son top 10,
pas scientifiques les styles, alors ne me tuez pas trop.
10. Shine On, Pacific – Radiate (ep)
– Indie Emo/Folk
Je me souviens d'être sur mon balcon
une nuit de la dernière fin de semaine des vacances de juillet et
d'accrocher sur une publication fessebouc de Mathieu Lachapelle de la Querelle. Une petite musique emo folk tellement touchante que ça m'a
donné le goût de commencer à faire de la musique avec Mathilde.
J'ai écrit un texte vraiment quétaine à propos de mon lapin
Phaneuf le lendemain. Quand la musique te fait faire des niaiseries
de même, c'est signe de succès.
Du grunge man. Du grunge. J'attendais
un album à production adéquate depuis qu'ils m'ont défoncé les
oreilles à grand coups de punchs sur le « up du trois »
à Pop Montréal 2011. J'aurais été satisfait d'un EP, alors avoir
un long jeu c'est une cerise. Ça ne traduit pas tout à fait le
spectacle. Mais presque.
8. Glocca Morra – Just Married –
Emo/« Math » Rock
Party punk musique avec plein de
tapping. Un peu déhanché à la Joggers. J'adore quand on exécute
des mélodies peu communes avec des gammes dissonantes. Dommage qu'à
leur spectacle du 14 décembre, je n'aie pas pu entendre cette
exécution ; je crois que la plupart des morceaux provenaient de
leur plus récent album an obscure moon lighting an obscure world.
7. Converge – All We Love We Leave
Behind – Grindcore
Il est sorti en même temps que Green
and Yellow de Baroness. Je n'ai pas écouté Baroness. Sortir des
albums d'une brutalité inégalée avec une telle constance depuis 22ans de carrière mérite vraiment l'admiration de tous les fans de
musique violente.
6. Hot Water Music – Exister –
Florida Punk
J'ai manqué le show au Pouzza, mais je
me rattrape en janvier. Un album complet et solide, qui suit
parfaitement mon engouement pour ce genre de musique suite au passage
de Samiam à Pop 2011. Le rip-off sûrement inconscient de Go Your Own Way de Fleetwood Mac dans Drag my Body est mon préféré de
l'année... et Mathilde écoute de la pop québécoise, alors c'est
beaucoup dire.
5. Wintersleep – Hello Hum – Indie
Alternatif canadien
Un album mature de la part d'un groupe
qui n'a jamais cessé de me surprendre. Cet album me fait penser à
We Were Promised Jetpacks, mélangé avec la voix vedge de Paul
Murphy qui me rappelle étrangement The Tragically Hip. La
progression de l'album est remarquable : les premiers morceaux,
plus doux, nous bercent jusqu'à la surprise du bridge de
Resuscitate, qui donne le ton pour le reste de l'album, beaucoup plus
heavy et épique. Superbe usage de la transition par répétition
partielle d'un riff, à travers tout l'album.
4. Eight and a Half – Eight and a Half – Indie Pop Electro
Genre de super groupe regroupant deux
membres de The Stills (que je n'ai jamais tant aimé) et le batteur
de Broken Social Scene (une référence). À première écoute, on a
l'impression d'entendre The Postal Service, mais c'est en se
défaisant de cette comparaison qu'on saisit mieux, et en voyant
live. Les beats sont entraînants (il a le bon batteur pour), et les
sonorités, même si elles sont « typiquement » électro,
s'harmonisent assez bien avec les mélodies vocales. Celles-ci sont
beaucoup plus tranquilles que le mélodrame vocale de The Stills.
Découverts en spectacle tel qu'indiqué
dans mon dernier billet. Sincère, catchy, fait penser à du DeathCab for Cutie en plus quétaine (oui oui) avec plus de beat, ou du
Hopesfall with less shouting. Pas mal ma découverte préférée
de l'année.
2. Cursive – I Am Gemini – Indie
Alternatif
Je le classe aussi haut que The UglyOrgan ou Domestica. À
chaque fois que des morceaux de cet album sortent dans mon mix, je
lève les yeux et me demande ce que c'est. Un chef-d’œuvre de
composition et d'arrangement. Et ça s'exécute live avec perfection.
C'est totalement exagéré comme musique, mais franchement, c'est un opéra rock là, à quoi vous vous attendiez ?
1. A Place to Bury Strangers –
Worship – Post-Punk/Shoegaze
Découvert sur le tard en 2012. Si vous
téléchargez, FLAC SVP. Mettez ça fort. C'est du mur de son
envoûtant qui créera un vide esthétique dans votre tête dès le
début de Alone. Des sonorités fantastiques. On a
l'impression de descendre aux enfers. On s’emmitoufle avec l'album
et nos insécurités. Un album parfait pour une longue marche sous la
neige la nuit en contemplant l'architecture résidentielle, chose que
j'ai fait beaucoup en 2012.